Comment anticiper la future loi pour la réduction de l’empreinte numérique

Le 13 janvier dernier, le Sénat a adopté en première lecture une loi pour limiter l’impact du numérique sur l’environnement.
Un texte qui vise à freiner l’augmentation de l’empreinte carbonne du numérique, responsable aujourd’hui de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et dont la forte augmentation des usages laisse présager un doublement de l’empreinte carbone d’ici 2025.

L’OBJET DE LA LOI EN BREF :

• Sensibiliser les utilisateurs du numérique et ce, dès le plus jeune âge, sur son impact environnemental,
• Limiter le renouvellement des terminaux numériques en sanctionnant l’obsolescence programmée et en allongeant de deux à cinq ans la durée de la garantie légale de conformité des équipements numériques,
• Dans le contexte du déploiement de la 5G, exiger des opérateurs de réseaux et de centres de données (datacenters) qu’ils prennent des engagements environnementaux contraignants,
• Lutter contre l’obsolescence marketing des smartphones,
• Créer un référentiel général de l’éco conception fixant des critères de conception écologique pour les sites web,
• Réduire les impacts environnementaux associés à la fabrication et à l’utilisation des box (systématisation de la mise en veille automatique des box …),
• Promouvoir les stratégies numériques responsables sur tout le territoire.

QUELQUES CHIFFRES SUR LA POLUTION NUMÉRIQUE :

• 15 000 km : c’est la distance moyenne parcourue par une donnée numérique (mail, téléchargement, vidéo, requête web, …)

• 600 kg de matière premières mobilisées pour fabriquer un ordinateur de 2 kg

• Près de 9 équipements par personne en 2021 en Europe occidentale contre 5,6 en 2016 

• 150 à 300 kWh/an : c’est la consommation d’une box soit autant qu’un grand réfrigérateur.

NOS 4 CONSEILS POUR ANTICIPER, DÈS À PRÉSENT, CES FUTURES RÉGLEMENTATIONS AU SEIN DE VOTRE STRUCTURE :

Faire le point sur sa politique d’achat et de renouvellement de son parc informatique pour intégrer des critères d’eco label et allonger les durées de vie.

Réaliser un audit de sa pollution numérique couvrant toutes les sources d’émission : infrastructures d’hébergement et matériel, stratégie SI, usages, conception des services numériques et identifier les premiers axes d’optimisation.

Mettre en place une gouvernance adaptée et identifier les ambassadeurs de l’eco IT au sein de son organisation, à même de promouvoir des pratiques plus sobres en interne.

Former ses collaborateur IT à l’eco-conception numérique.